L'invitée s'en vas... [Alice Lauriau]

« Sebastian, vas aider notre invitée, Alice Lauriau, à terminer ses bagages.
- C'est quelle chambre ?
- Je ne sais pas. Tu n'as qu'à chercher. »

Tss, toujours autant de détail sur ce qu'il doit faire. Le bal était passé depuis environ un jour. Les invités se préparaient tous à s'en aller, et il devait en aider une particulièrement. Il ne comprit pas vraiment pourquoi il devait aider cet Alice à terminer ses bagages. Et les autres ? Qui s'en occupait ? Ah, Sebastian ne préférai ne pas savoir. Et puis, ce n'était pas son problème. Il n'avait pas non plus que ça à s'occuper. Cette Alice devait certainement l'attendre en plus, et il n'avait pas envie. Sa flemme recommençait... Sebastian aurait dû plus dormir cette nuit. Mais à cause du bal, il avait eu beaucoup de boulot donc... comment se reposer avec tout ça ? Il soupira et continua d'avancer dans le couloir qui menait aux chambres. Ça ne devait pas être bien loin. Il ne l'avait tout de même pas emmené si loin cette fille ? Ah... avec toutes les chambres qu'il y avait dans ce manoir, peut-être, mais si loin, il n'y aurait jamais pensé. Seb aimerait tellement être autre chose qu'un domestique. Même l'état de vampire lui aurait plus plu que ce boulot débile. Enfin, petit à petit, il s'y faisait. Au lieu de frapper à toutes les portes, il en déduisit qu'elle était dans celle la plus éloignée des autres. Puisqu'il avait entendu parler qu'elle était différente des les autres... Sebastian ignorait en quoi néanmoins. Était-elle plus forte que les autres vampires ? Est-ce qu'elle était handicapée ? Non, il s'égarait un peu là. Les mains dans les poches, il continuait d'avancer en murmurant les paroles de My apocalypse de Escape the Fate. Sa tendre chanson fétiche. Il l'adorait totalement ! Dans un sens, il trouvait qu'elle le décrivait légèrement. Enfin... à moitié.
« Never fall asleep
You won’t wake up
Destroy the guillotine
Before he does »
Entendirent certainement les invités à travers la porte de leurs chambres. Ah, cassons leur un peu les oreilles à ces vampires ! Qu'est-ce qu'il s'en fichait d'eux en plus, c'était juste des être différents de tout le monde, buveurs de sang stupides qui tuait des gens pour se nourrir. Du bout de ses doigts, Sebastian touchait son tatouage. Ce papillon bleu pétant. Il avait entendu dire qu'un papillon comme le sien était le symbole du clan Precious. Il ne connaissait pas vraiment ce clan, mais c'était quand même troublant qu'il se soit fait un tatouage semblable sans rien savoir...
Enfin arrivé devant la porte du fond, il frappa à la porte et passait sa tête dans l'encadrement de la porte.

« Alice Lauriau ? On m'envoie vous aider à terminer vos bagages. »

Mais... elle n'avait rien d'un vampire cette fille. Rien qu'à l'entrevoir, on savait que ce n'était pas un être de la nuit. Blonde, assez grande certes. Enfin, elle était de dos bien sûr, Seb ne voyait pas grand chose d'elle. Il détourna les yeux pour lui donner un minimum d'intimité et attendis qu'elle lui permis d'entrer. Ah ! Que cette chambre était spacieuse par rapport à la sienne qui était vraiment peu grande. Il ne possédait qu'un lit, une armoire et une coiffeuse pour ses cheveux. Bien sûr, Sebastian avait une salle de bain mais cette chambre ou avait séjourné la demoiselle était terriblement luxueuse. Un vrai délice pour les yeux. Il devenait légèrement jaloux. Tout le monde avait une belle chambre, même les invités. Alors que lui, ça faisait exactement dix-huit ans qu'il était ici. C'était... injuste.

Spoiler:

Alice avait accueillit Sebastian à bras ouvert. Par contre, se sentir tutoyer le fit frissonner. Il n'avait pas l'habitud. Et elle avait réellement besoin d'aider. La chambre était vraiment très en bordel. Son coeur s'allégea lorsqu'il su qu'elle n'était pas un vampire ni un calice. Seb avait donc raison. Ce n'était pas un être de la nuit, ni une fille qui fait partis des humains qui ce bouffer de leur gré. Le domestique s'avança vers la pile de vêtements qu'elle avait montré. Mon dieu... il devait plier tout ça ?! Heureusement qu'il avait l'habitude même si la quantité de bouts de tissu était énorme. Il craqua ses doigts pour ce donner du courage et se dirigea vers celle-ci, attrapant l'un des t-shirt de début de pile. Rouge. Oui, pourquoi pas. Même si Sebastian n'aimait pas tellement le rouge, ce t-shirt n'était pas mal côté goût. Il plia en premier les manches puis coupa le t-shirt en deux. Le repliant doucement sur lui même, sans le froisser. Fier de son travail, il le posa sur le lit, l'éloignant du bord et pris, cette fois-ci un pantalon. Le pliant lui aussi à sa façon.

« Je suis soulagé que vous ne soyez pas un vampire ou un calice. Vraiment. »

Se souvenant qu'elle partait dans trois heures, Sebastian s'activa un peu plus sur la pile, mettant les t-shirt dans un coin du lit, et les pantalons de l'autre. Il les pliait, certes rapidement, mais très proprement, ne les froissant pas. Et puis, plier les vêtements, il savait faire. Il avait vraiment l'habitude. Se sont les bases pour un bon domestique. Savoir plier, ranger, et nettoyer les pieces. Et surtout, SURTOUT, être le plus discret possible, mieux qu'une mouche. On ne doit jamais vous remarquer. C'est plutôt marrant dans un sens en fait. Il continuait de plier, aussi rapidement possible tournant parfois les yeux vers la demoiselle blonde. Sebastian aimait bien ses yeux verts. Ils étaient vraiment beaux. Lui qui avait l'habitude de ses yeux bleu ou des yeux marrons des autres, le vert changeais vraiment beaucoup. Souriant il termina le dernier t-shirt. Plus que des pantalons... super. Enfin y'en avait quand même une grosse tone.

« Dites, après que j'ai fini de plier, aurais-je autre chose à faire ? »

Il voulait quand même savoir à quoi s'attendre. S'il allait l'aider à ranger la chambre ou s'il s'en irait après le pliage de vêtements. Et puis, bizarrement, le lit était déjà fait, donc la corvée de le faire lui-même avait été visiblement suprimée. Aussi doucement que possible, il attrapa une jupe. Comment est-ce que ça ce plit déjà ? Maladroitement il la plia verticalement une fois ainsi qu'une fois en horizontale. Fier de lui il sourit et ce mit à siffloter l'air de sa chanson, continuant le pliage.

C’était… bizarre. Ou du moins il trouvait ça bizarre. Une malformation du cœur disait-elle ? Et elle voulait mourir. Sebastian eut de la peine pour elle, pour la simple et bonne raison, que lui s’accrochait à la vie, malgré son boulot de domestique. D’une certaine façon, il la plaignait. D’abord, une malformation au cœur… c’est difficilement soignable. Pas qu’il soit médecin, mais ça il le savait quand même. Et puis, si elle l’attendait depuis tant d’années sans en avoir encore eu alors qu’elle est en phase terminale… c’était clair qu’elle en avais plus pour très longtemps. Malheureusement. S’attacher aux personnes, Sebastian le faisait que trop bien. Et c’était handicapant pour lui. Surtout dans un moment comme celui-là. Il s’était pris d’affection pour elle en même temps qu’elle lui avait dis qu’elle allait mourir. Simple question de principe. Elle avait raison d’avouer quelque chose comme ça. Elle se mettait à nue. Sans qu’il n’eut rien demander. En fait, il voulait juste savoir ce qu’elle avait. Pas si elle allait mourir ou non. Après tout, ça ne le regardait pas vraiment. Et… il aurait préféré l’ignorer. Enfin, ce qui était fait, était fait. Aucune marche arrière n’était possible. S’étant arrêté de tousser il s’approcha un peux plus d’elle. Une envie forte de la prendre dans ses bras. Mais il n’en avait aucuns droits. Était-elle suicidaire ? Puisqu’elle disait qu’elle allait « enfin » mourir… Elle en avait peut-être marre en fait ? Si c’était le cas, il la comprenait. D’une certaine manière encore. Elle ne se soignait plus… Libre à elle au fond. Elle faisait ce qu’elle voulait. Mais Sebastian ne désirait en aucuns cas sa mort. Parce que bien qu’il ne la connaisse pas, il l’aimait bien. C’était compliqué de s’attacher vite aux gens qu’on venait de rencontrer. Très compliqué. Enfin, il n’y pouvait rien, c’était dans sa nature. N’empêche que rêvé de mourir… c’est bizarre. Et Sebastian trouvait ça ignoble. Enfin, lorsqu’on né, on nous donne la mort en même temps. Et il se demandait souvent pour les femmes procréaient. Tout le monde se pose des questions. Et lui, c’était celle là en particulier. Mais, elle demeure encore en suspend.
L’entendre de nouveau parler le fit sourire. Demander à Kestia de le soigner ? L’asthme ne se soigne pas. C’est là le plus gros problème dans l’histoire. Certes, comme elle disait, il ne lui refusait jamais rien. Tant mieux pour elle ! Mais lui, il n’en savait rien. Ah ! Pour ce qu’il lui avait demander à celui là ! Rien. Sebastian ne lui avait jamais rien demander de sa vie pour le moment. Tout simplement parce qu’il ne demandait rien. Et puis, il ne savait pas quoi demander. C’était ça le pire. Enfin, il s’en fichait. Totalement. Et puis… comment pouvait-il le soigner tout en sachant que l’asthme ne se soignait pas ? Réellement, y’avait de quoi se poser des questions de temps en temps. Et puis de toute façon, c’était pas son problème.

« Ce n’est pas la peine. D’autant plus que ce que j’ai ne se soigne pas. »

Souriant il attrapa la valise d’Alice, après l’avoir refermée. Tout était ranger à l’intérieur, maintenant, il ne restait plus qu’à les déposé en bas, attendant son véhicule qui l’emmènerait à la gare. Ah… ça lui faisait pensé qu’il est forcé de a suivre. Il n’en avait aucunes envies. Et il aurait certainement autre chose à faire cet après-midi. Enfin, Sebastian n’avait pas vraiment le choix. C’était une obligation. Une de celle qu’il n’aimait pas vraiment. Enfin tant pi pour lui après tout. Il était domestique, et il allait en payer les frais. C’était chiant, mais il n’avait pas le choix. Alors il ne pouvait rien dire. Même pas soupirer ou se plaindre de quoi que ce soit. Quand c’est rien, c’est rien.